Données 2017

CYBERVEILLE

AOUT 2017

MBANASO (Uche M.) – “Cyber warfare: African research must address emerging reality”, The African Journal of Information and Communication (AJIC), Issue 18, 9 août 2017, pp 157- 164, Link / Lien

Résumé : cet article relève le défi que le concept de cyber-guerre représente pour les pays d’Afrique, alors même qu’ils commencent à s’intégrer pleinement dans le cyberespace mondial. L’auteur en déduit la nécessité de former la jeunesse africaine à ces enjeux, pour parachever la révolution numérique du continent.

MARS 2017

ZHAO (Zheng), LIU (Fenlin), GONG (Daofu) – “An SDN-Based Fingerprint Hopping Method to Prevent Fingerprinting Attacks”, Hindawi – Security and Communication Networks, Volume 2017, 22 mars 2017, pp 12, Link / Lien

Résumé : ce papier propose une méthode de cyber-sécurité face aux attaques cherchant à la “prise d’empreintes”, c’est-à-dire à collecter les données requises pour s’approprier les droits d’administration d’un système informatique afin de s’infiltrer plus profondément et de conduire des cyber-attaques plus sévères par la suite. Les auteurs proposent une technique de défense mobile, qui s’adapte aux mouvements des logiciels malveillants qui cherchent à prendre des “empreintes” pour mieux les entraver. Ils étaient leur démonstration avec les conclusions d’une simulation sur ordinateur.

FEVRIER 2017

MARET (Susan), DE BAETS (Antoon ) – “The Tension Between Privacy and Security”, 27 février 2017, pp 9, Link / Lien

Résumé : cet article est une analyse de deux rapports commandés par les Nations Unies et publiés en 2016, portant sur la conciliation entre renseignement de sécurité et respect de la vie privée.

HOLZER (Corey T.) – “CERIAS Tech Report 2016-8: The Application of natural Language Processing to Open Source Intelligence for Ontology Development in the Advanced Persistent Threat Domain”, Purdue University, 14 février 2017, pp 177, Link / Lien

Résumé : ce mémoire de recherche constate la diversité des sources concernant les cyber-attaques dites avancées et persistantes, qui représentent la principale cyber-menace contemporaine du fait du coût qu’elles entraînent pour les entreprises et des craintes concernant leur nuisance pour les réseaux militaires. L’auteur regrette que cette diversité induise une confusion sur les termes et les concepts, qui ne sont pas partagés ; c’est pourquoi il propose d’utiliser les méthodes employées pour le processus du langage spontané et du renseignement en sources ouvertes afin de dégager des références communes.

DYKSTRA (Josiah) – “Cyber Issues Related to Social and Behavioral Sciences for National Security”, 13 février 2017, pp 5, Link / Lien

Résumé : ce papier relève et s’inquiète de l’absence de dialogue entre la communauté américaine du renseignement et les chercheurs en sciences humaines et sociales, dans le domaine de la cyber-défense. L’auteur considère en effet que des sujets comme l’analyse des cyber-manoeuvres de puissances étrangères, le traitement des données collectées ou la prévention de tentatives de compromission contre les équipes chargées de cyber-renseignement gagneraient de pareils échanges.

WELSS (Linton) II, TSUCHIYA (Motohiro), REPKO (Riley) – “Improving Cybersecurity Cooperation between the Governments of the United States and Japan”, Sasakawa Peace Foundation USA, 8 février 2017, pp 28, Link / Lien

Résumé : cette étude se propose d’étudier l’état de la collaboration américano-japonaise en matière de cyber-sécurité, avant d’en déduire qu’un manque de confiance résiduel et d’incitations institutionnels ou juridiques limite ladite collaboration. C’est pourquoi les auteurs soumettent des recommandations pour aller plus loin dans l’échange d’informations, non seulement entre les Etats mais entre acteurs privés de la cyber-sécurité au Japon et aux Etats-Unis.

DESARNAUD (Gabrielle) – “Cyberattaques et systèmes énergétiques”, Etudes de l’IFRI, 3 février 2017, pp 64, Link / Lien

Résumé : l’auteur constate la numérisation et la connectivité croissantes des réseaux énergétiques, qui optimisent certes l’efficacité énergétique mais exposent aussi les infrastructures aux cyber-attaques comme STUXNET l’a illustré en 2010. Le papier démontre aussi que la transition énergétique va accentuer ce risque, ce qui justifie les mesures réglementaires et opérationnelles prises dans les différents pays comme en France, avec les opérateurs d’importance vitale et leurs obligations envers l’ANSSI. Cependant, l’auteur estime que l’interconnexion transnationale de ces réseaux requiert une action d’ensemble à l’échelon de l’Union européenne.

SOLANO (Pablo Casais), REINOSO (Antonio J.) – “LA PRIVACIDAD EN LA SOCIEDAD DE LA INFORMACIÓN”, TECNOLOGÍ@ y DESARROLLO, Revista de Ciencia, Tecnología y Medio Ambiente, VOLUMEN XV, 2 février 2017, pp 21, Link / Lien

Résumé : cette étude analyse l’apport de la collecte et du traitement massifs de données aux prestations de services numériques, depuis quelques années, mais aussi le risque que ce phénomène représente pour le respect de la vie privée. Les auteurs détaillent ledit risque et proposent un modèle pour permettre aux usagers du cyberespace de reprendre la main sur leurs données, sans nuire à l’efficacité des services en ligne.

DOS SANTOS MAULAIS (Claudio Nunes) – “ENGENHARIA SOCIAL: Técnicas de ataque e defesa em empresas de micro, médio e grande porte”, UNIVERSIDADE FUMEC FACULDADE DE CIÊNCIAS EMPRESARIAIS – FACE, 2 février 2017, pp 133, Link / Lien

Résumé : ce mémoire de recherche étudie la vulnérabilité des compagnies de toutes tailles et de leurs réponses défensives à l’ingénierie sociale, en partant d’un cadre théorique et en le mettant en relation avec une étude sur les entreprises de la commune brésilienne de Belo Horizonte. Il en ressort que le facteur humain reste la vulnérabilité majeure qui permet le succès des attaques recourant à l’ingénierie sociale, et que la réponse la meilleure reste donc le cadrage institutionnel et les campagnes de sensibilisation ou de formation.

JANVIER 2017

MARQUES (Hernani) – “Geheimdienste im Kontext von Öffentlichkeitstheorien – Eine Auseinandersetzung am Beispiel des Schweizer Geheimdienstes Nachrichtendienst des Bundes NDB auf Basis geltender und normativer Grundlagen entsprechend dem Nachrichtendienstgesetz NDG”, 30 janvier 2017, pp 38, Link / Lien

Résumé : ce papier étudie le problème de la compatibilité entre respect de la vie privée et plus largement des valeurs démocratiques et les capacités de renseignement de masse des services modernes, à l’aune de l’exemple du service de renseignement suisse (NDB). L’auteur argue que ce service a déjà connu des scandales pour violation de la loi et notamment pour immixtion dans la vie privée de simples particuliers, et qu’il apparaît à la suite de l’affaire Snowden que le NDB est l’un des services ayant un accès privilégié aux données collectées par la NSA, en plus de sa propre collecte. Son papier s’interroge donc si le point d’équilibre entre l’activité légitime des services de renseignement et le respect de l’Etat de droit en Suisse, non seulement en termes juridiques et institutionnels mais aussi à l’aune de la pratique effective du NDB.

SIVARAMAKRISHNAN (S.R.), MIRKOVIC (Jelena), KANNAN (Pravein G.), CHOON (Chan Mun), SKLOWER (Keith) – “Enabling SDN Experimentation in Network Testbeds”, 24 janvier 2017, pp 6, Link / Lien

Résumé : la recherche en informatique a beaucoup gagné ces dernières années des réseaux définis par logiciel, qui permettent de configurer de bout en bout des cadres pour des simulations sur ordinateur. Toutefois, ces réseaux dépendant uniquement de software et non pas du hardware comprennent le risque de parasitage d’un réseau à l’autre ou d’un accès lacunaire des expérimentateurs à ces réseaux, ce qui fausserait les expériences. Les auteurs proposent un modèle de recherche qui prévienne ces difficultés.

Dr. LUBIS (Akhyar Yusuf) – “MEMAHAMI BUDAYA-CYBER, SASTRA-CYBER DARI PEMIKIRAN JEAN BAUDRILLARD DAN WILLIAM GIBSON”, 24 janvier 2017, pp 12, Link / Lien

Résumé : cet article mobilise les travaux d’auteurs de référence (Lyotard, Baudrillard, Gibson) sur le concept de post-modernité, pour expliquer en quoi la cyber-culture a contribué à l’émergence de la société post-moderne et de la littérature associée mais aussi pour aller au-delà, notamment sur l’enjeu de la cyber-criminalité.

KIM (Charles) – “Cyber-Defensive Architecture for Networked Industrial Control Systems”, International Journal of Engineering and Applied Computer Science (IJEACS), Volume: 02, Issue: 01, 22 janvier 2017, pp 1-9, Link / Lien

Résumé : partant du constat qu’aucune cyber-sécurité ne suffira à elle à prévenir absolument toute menace, l’auteur propose une architecture minimisant l’exposition aux cyber-attaques pour les réseaux de contrôle des infrastructures vitales. Cette architecture consiste en des postes physiques décentralisés et en un réseau unilatéral de détection des attaques vers des responsables de la sécurité ; cette architecture est exposée dans cet article, avec les conclusions de tests en laboratoire et durant une simulation sur ordinateur.

CADIMA (Francisco Rui) – “O (des)controlo da Internet: para uma história da Darknet”, Revista Portuguesa de História da Comunicação, Número 0, 20 janvier 2017, pp 96-107, Link / Lien

Résumé : cet article s’intéresse au Darknet, cette partie clandestine de l’Internet qui est décriée comme offrant un havre pour communiquer et marchander à toutes sortes de trafiquants et de terroristes. L’auteur veut dépasser les images d’Epinal au sujet du Darknet, procède à une description conceptuelle et historique du Darknet afin de mieux déterminer la réalité des menaces dénoncées, et aussi en souligner le caractère exagéré voire fictionnel.

ALLAN (Shane) – “A Time for change: Canada’s Cyberwarfare Policy”, 20 janvier 2017, pp 17, Link / Lien

Résumé : ce papier est une réflexion sur les mesures prises par le Canada pour assurer sa cyberdéfense et sur les limites du dispositif actuel. L’auteur s’interroge également sur les mesures que la Canada pourrait prendre pour compléter son appareil de cyberdéfense, que ce soit seul ou dans le cadre d’alliances et d’organisations internationales.

BAFTIU (Naim) – “Cyber security in Kosovo”, European Journal of Economics, Law and Social Sciences, Vol. 1, No. 1, 16 janvier 2017, pp 160-167, Link / Lien

Résumé : ce papier expose l’importance prise par le cyberespace dans la vie sociale et économique du Kosovo, avant de rappeler les risques associés à pareille dépendance au numérique. L’auteur appelle ainsi à un rôle-clef des autorités publiques pour assurer la cyber-sécurité, et vient à l’aune de cette considération à analyser les politiques de l’Etat kosovar en matière de cyber-sécurité.

ANITHA, PAUL (Girish), KUMARI (Savera) – “Cyber Defense using artificial intelligence”, International Journal of Pharmacy & Technology, vol. 8, n°4, 14 janvier 2017, pp 25352-25357, Link / Lien

Résumé : ce papier présente une tentative de conception d’un système intelligent de cyber-sécurité, capable de se défendre automatiquement contre des attaques multiples.

ANITHA, KALRA (Surbhi), SHRIVASTAV (Aman) – “Cyber Defense using artificial home automation system using IoT”, International Journal of Pharmacy & Technology, vol. 8, n°4, 14 janvier 2017, pp 25358-25364, Link / Lien

Résumé : ce papier procède à la balance des risques et des avantages de l’Internet des objets, notamment en termes de sécurité en rapport à l’exposition des connections sans fil et du cloud requis pour son fonctionnement.

MUSLINER (David J.), FRIEDMAN (Scott E.), BOLDT (Michael), J. BENTON, SCHUCHARD (Max), KELLER (Peter) – “FUZZBOMB : Fully-Autonomous Detection and Repair of Cyber Vulnerabilities”, International Journal on Advances in Security, vol. 9, n°3&4, 11 janvier 2017, pp 111-121, Link / Lien

Résumé : ce papier présente les principales phases de la conception du logiciel autonome de cyber-sécurité FUZZBOMB, conçu par la firme SIFT et l’Université du Minnesota pour être présenté de la grande compétition organisée par la DARPA. Les auteurs expliquent notamment les principales innovations associées à FUZZBOMB, comme un système de réécriture binaire qui soit “agnostique sur le contenu”, et rapportent les prestations du logiciel durant la première phase de la compétition.

BÉRUBÉ (Maxime), DUCOL (Benjamin), DUPONT (Benoît) – “Réseaux terroristes et piratage informatique”, 11 janvier 2017, p 1, Link / Lien

Résumé : cette présentation synthétique avance une analyse de l’action de Daech comme cyber-menace. Les auteurs concluent sur la faible sophistication des cyber-attaques de Daech et sur le fait qu’ils n’ont pas pratiqué jusqu’à maintenant de “cyber-terrorisme” au sens strict du terme, c’est-à-dire de destructions physiques induites par des attaques informatiques. Par contre, ils soulignent le pouvoir de nuisance de leur propagande sur l’Internet et de modalités d’action hybrides, comme la publication de noms et de coordonnées de cibles à abattre pour leurs sympathisants ou kill lists, qui mériteraient une étude à part.

Orth (Christian) – “„3652 rockets fired by #Hamas“:   Wie konstruiert die israelische Armee den Gazakrieg 2014 auf Twitter?”, Münchener Beiträge  zur Politikwissenschaft, 10 janvier 2017, pp 44, Link / Lien

Résumé : ce papier se réfère au fil du compte Twitter de Tsahal, sur la période de l’opération au Sud-Liban à l’été 2014, pour analyser la sémantique et l’aspect de guerre psychologique de cette communication. L’auteur se concentre notamment sur le caractère manichéen du discours porté, opposant une armée israélienne qui aurait toutes les vertus morales et militaires et un Hezbollah qui serait mauvais dans tous les sens du terme, et les limites de cet exercice face à la conclusion effective du conflit. L’auteur resitue par ailleurs ce plan de communication dans une stratégie pour Israël d’obtenir le soutien de l’opinion publique internationale.

MACKINNON (Rebecca), WILSON (Andi), WOOLERY (Liz) – “INTERNET FREEDOM AT A CROSSROADS – Recommendations for the 45th President’s Internet Freedom Agenda”, 9 janvier 2017, pp 36, Link / Lien

Résumé : ce policy paper est le travail de plusieurs think-tanks américains de tendance progressiste, il avance une analyse et des propositions pour une politique numérique de l’Exécutif fédéral aux Etats-Unis qui soit respectueuse des droits humains et les promeuve dans le cyberespace.

VANDER SLOOT (Benjamin), WHEATON (Stuart), HALDERMAN (J. Alex) – “A Security Analysis of Police Computer Systems”, 5 janvier 2017, pp 8, Link / Lien

Résumé : cet article s’intéresse à la vulnérabilité des systèmes d’information des services de police locaux, en partant d’un test sur une police municipale aux Etats-Unis. La conclusion du test est que la cyber-sécurité de ce service de police est globalement satisfaisant mais comprend des failles qui restent inquiétantes. Les auteurs suggèrent de recourir à l’expertise de la police fédérale, le FBI, et surtout d’améliorer la formation à la sécurité interne des agents et notamment du service des moyens.

Eissa (Israa G.S.), Ibrahim (Jamaludin), Yahaya (Nor-Zaiasron) – “Cyberterrorism Definition Patterns and Mitigation Strategies: A Literature Review”, International Journal of Science and Research (IJSR), 5 janvier 2017, pp 180-186, Link / Lien

Résumé : ce papier décrit le débat en cours sur le concept de cyber-terrorisme, au travers d’une revue des ouvrages de référence les plus récents. Les auteurs étudient ainsi à la suite les origines du concept, les motivations et le curseur de nuisance à partir duquel une cyber-attaque est assimilée à du cyber-terrorisme. Puis, ils abordent la distinction avec la cyber-criminalité et le hacking, les différentes étapes d’un cyber-attentat, les différents types d’infrastructures qui peuvent être ciblées, et sur les stratégies d’entrave face à cette menace.